Le plus ancien vignoble du Québec maintenant 100% bio

Henry-Alain Drocourt, DG des Côtes d’Ardoise

Le Domaine des Côtes d’Ardoise peut maintenant se targuer d’être le plus grand vignoble de la région à être 100 % biologique. Les 12,5 hectares de vigne ont en effet obtenu leur certification bio Ecocert, rejoignant les 6,5 hectares de pommes, eux certifiés depuis 2018.


« Ça fait trois ans qu’on fait la conversion des vignes vers le bio, mais maintenant on pourra l’afficher sur les produits », se réjouit Henry-Alain Drocourt, vigneron au Domaine depuis 2016, et directeur général depuis 2019.

Pour ce dernier, la certification bio est « une philosophie », qui le suit depuis la France. Il raconte avoir été en contact avec la culture biologique pour la première fois lors d’un stage en Bourgogne. « Je vivais chez l’oncle de ma femme, qui faisait de la culture bio. Je me suis beaucoup renseigné, j’ai lu là-dessus, et ça m’a donné le goût d’aller là-dedans. C’est quelque chose qui ne m’a jamais lâché. »

Le Domaine des Côtes d’Ardoise peut maintenant se targuer d’être le plus grand vignoble de la région à être 100 % biologique. Les 12,5 hectares de vigne ont en effet obtenu leur certification bio Ecocert, rejoignant les 6,5 hectares de pommes, eux certifiés depuis 2018.

En transformant son vignoble 100 % bio, M. Drocourt souhaite « créer un impact » dans la région, lui qui se trouve à être également le plus ancien vignoble du Québec, fondé en 1979.

Il n’est cependant pas le plus grand de la province à être certifié bio en terme de superficie, puisqu’il arrive à égalité avec le vignoble Saint-Pétronille de l’île d’Orléans, précise le vigneron dunhamien.

Coûts de production élevés

Contrairement à certaines croyances populaires, la culture biologique ne consiste pas à ne pas traiter les fruits. Il s’agit plutôt d’utiliser des produits homologués pour asperger la vigne, sans que le produit la pénètre. « On traite en fonction de la pluie. »

Non seulement les produits de traitement doivent être certifiés, mais aussi les produits nettoyants, la levure et le sucre, notamment. « Les coûts de production sont beaucoup plus élevés en bio. Juste le sucre bio coûte deux à trois fois plus cher que le sucre non bio. C’est sûr que ça a un impact sur le coût du produit. »

Le Domaine des Côtes d’Ardoise, qui appartient à Steve Ringuet, Julie Tassé, Marc Colpron et Ginette Martin, explore la possibilité d’offrir éventuellement leurs vins à la SAQ, « une voie à explorer ».

Les vins rouges, blancs, rosés et les cidres porteront ainsi l’appellation bio dès 2022.